Le souhait de Jigoro Kano, son fondateur, était de populariser une méthode visant à mieux utiliser ses ressources physiques et mentales en prenant comme point de départ l'enseignement des koryu (anciennes écoles traditionnelles), Tenshin Shinyo Ryu et Kito Ryu, qu'il avait pratiqué durant 6 années. La légende dit que pour établir les principes du judo, il s'inspira du spectacle d'arbres couverts de neige, lors d'un hiver rigoureux, en remarquant que les branches du cerisier réagissaient différemment des roseaux. (Cette légende est en fait celle de la création du ju-jitsu bien avant la création du judo 2 )

Sous le poids de la neige abondante, les branches de cerisiers, dures, cassaient alors que les roseaux, plus souples pliaient et se débarrassaient de « l'agresseur » avec souplesse. La voie de la souplesse était née.

La « légende », dans sa simplicité, n'est pas éloignée du souhait initial de populariser une méthode visant à mieux utiliser ses ressources physiques et mentales. Jigoro Kano avait conscience que le ju-jitsu tel qu'il était pratiqué n'était plus adapté à l'époque moderne. Les techniques étaient parfois très dangereuses à apprendre et la plupart des maîtres n'étaient pas très pédagogues ou enseignaient un ju-jitsu décadent et inefficace. En s'inspirant des méthodes de différentes gymnastiques occidentales, Jigoro Kano décida d'expurger du jujitsu les mouvements dangereux et de codifier les techniques restantes afin de faciliter l'enseignement sous formes de kata. L'art de la souplesse, débarrassé de sa vocation guerrière, n'était plus du ju-jitsu, mais une nouvelle voie martiale (武道, budō?) à vocation éducative. Le judo était né.

Le judo connut un succès qui s'étendit largement au-delà des frontières japonaises et contribua largement à populariser les arts martiaux japonais, tout en entraînant la confusion entre art martial et sport de combat. Ainsi, le judo des origines s'orienta de plus en plus vers l'aspect sportif lorsque les champions du Kodokan eurent définitivement battu la plupart des écoles de ju-jitsu au cours de combats organisés. Le pouvoir économique du Kodokan était ainsi définitivement installé dans le monde des arts martiaux japonais.

Le judo commence à être enseigné au Japon en 1882 au Kodokan, en France par maître Mikinosuke Kawaishi et maître Shozo Awazu. Moshe Feldenkrais crée en 1936 le 1er club de Judo en France le Jujitsu-Club de France, puis en 1946, Paul Bonet-Maury fonde la Fédération française de judo et de jiu-jitsu (FFJJJ)3dont il devient le 1er président et qui se sépare ainsi de la Fédération française de lutte et deviendra par la suite la Fédération française de judo-jujitsu, kendo et disciplines associées4.

En 1947, Jean de Herdt fonde le Collège des Ceintures Noires de judo dont le 1er président élu sera Jean Andrivet3.

C'est aussi à cette époque que se développera le côté sportif et qu'apparaitront les premières compétitions. Le nombre de pratiquants de par le monde s'accroît alors considérablement.

Le judo est la discipline la plus pratiquée en France, devant le karaté et l'aïkido. Il est le quatrième sport le plus pratiqué en France en 2012 avec plus de 600 000 licenciés et 5 547 clubs5. Le judo masculin a été testé dans le programme olympique pour les jeux de Tôkyô en 1964 et définitivement admis aux J.O de Munich en 1972 Le Judo féminin fut présent en tant que sport de démonstation aux J.O à Séoul en 1988 mais qu'officiellement au programme à partir des J.O de Barcelone en 1992. Dans le monde le judo est le troisième art martial le plus pratiqué derrière le karaté et le taekwondo avec 8 millions de pratiquants6.

 

Préliminaires à la création du Judo club Vairois :

L'implantation du Judo à Vaires-sur-Marne en 1967/1968 incombe à M. Léon BONNET, ancien compétiteur fédéral, enseignant et créateur du judo club de Lagny.

Sous son égide, une section judo dénommée "Judo Vaires" a été adjointe à l'association culturelle "les elfes" à Vaires sur Marne dont le siège était à l'école Paul Bert. Les cours se déroulaient sous le préau de cette école et les tatamis étaient disposés avant chaque cours.

De 1968 à1072, la responsabilité technique de cette section incombât à M. J François Bonnet, assisté de M. Crepy, tous deux du judo club de Lagny et aussi de M. Ferrie, moniteur de Judo depuis décembre 1970.

De 1972 au premier trimestre 1974, la responsabilité technique a été assurée par M. Crepy assisté de M. Ferrié et de M. Jacques Delangue en qualité de directeur administratif.

 

Création du Judo-Club-Vairois:

Elle fait suite à la construction d'un complexe sportif évolutif couvert (COSEC) mis en service au cours du 1er trimestre 1974.

En effet, le projet de cette construction avait été envisagé en 1972/1973 par la Mairie de Vaires pour répondre au vœu des associations sportives Vairoises en quête de locaux convenables pour la pratique de leurs activités respectives.

Ce complexe a été agrandi quelques années plus tard. La salle réservé aux arts martiaux (judo et aikido) a permis une aire de travail de 130 m² de tatamis.

Le nouveau club de Judo a été déclaré à la sous-préfecture de Meaux le 3 avril 1974 sous la dénomination de "Judo-Club-Vairois".

 

Administration:

De 1974/1975 à 2002, 6 présidents se sont succédé. Tous ont fait partie du comité directeur du club en tant que membre, sauf M. Jacques Delangue qui , de la période préliminaire à ce jour, a souvent fait partie du bureau en qualité de Trésorier/Secrétaire.

- Le premier président lors de la mise en service du Judo-Club-Vairois en 1974/75 a été M. Roger Martin. Son mandat n'a duré qu'une saison, son activité professionnelle l'ayant conduit à changer de région.

- 1975/1982 M. Alain Schmidt Une activité très prenante ne l'a pas empêché de superviser celle du club pendant une longue période.

- 1982/1992 M. Jacques Delangue, aidé pendant 10 ans par M. FERRIE et BEAULIEU professeurs en titre, a décidé en octobre 1993 de céder sa place.

- 1994/1995 M. Eddie BOISSY cesse ses fonctions à la fin de la saison en raison d'une mutation professionnelle.

- 1995/2002 M. Daniel Delangue a conforté l'animation sportive au sein du club. Des occupations professionnelles accrues ont justifié son départ de la Présidence après 7 années de gestion.

- 2002/2004 M. Broché

 

Enseignement:

Le premier professeur du club, sous sa dénomination actuelle fut, en 1974, M Alain Cordier. Après cette date M. Ferrie et Beaulieu participèrent également à l'enseignement, cours dispensés 4jours par semaine.

- Sous la présidence de M. Schmidt, après le départ de M. Cordier à Paris, la direction technique fut attribuée à M. Ferrie en collaboration avec M. Beaulieu.

- En 1982, cette collaboration a continué avec le président J. Delangue, le trio ainsi formé a obtenu des résultats et une progression notable des effectifs. En 1987, le staff enseignant fut augmenté par l'arrivée de M. Duband Gérard. Cette arrivée permit une meilleure répartition des cours, d'autant plus que pendant la saison 1983/1984 une section de JU JITSU comportant 2 cours par semaine fut mis en service au sein du Judo Club sous la responsabilité de M. Ferrie

- A partir de la saison 1992/1993, M. Ferrie a cessé d'assurer des cours de Judo, les cours de Ju-Jitsu étant confié à M. Duband. M. Ferrié a pu se consacrer à d'autres activités Judo au sein du département  en tant que membre de différentes commissions (kata, arbitrage, collège des CN...)

- En 1997, M. Beaulieu ayant cessé son activité d'enseignant pour raisons personnelles et professionnelles fut remplacé par M. Patrick Latour professeur au judo club de Thorigny, ce dernier se retire à la fin de la saison 2001/2002

- Après 1997, M. Schneider, professeur de judo, se vit confier les cours d'initiation le samedi, augmentés à partir de 2003 des cours prévus le mercredi après-midi qui étaient précédemment assurés par M. Latour.

- Les cours d'adolescents et adultes de 1998 à 2002 ont été assuré successivement par M. Taurines et Demarche, athlètes de haut niveau. En 2003, ces cours ont été repris par Henry Virginie, également professeur, combattante de haut niveau.

 

Activités sportives:

- Faute de moyens, elles ont été limitées pendant quelques années. Avant 1980, il était difficile d'obtenir la mise à disposition de la seule grande salle du COSEC. D'autre part, le nombre de tatamis non fixes dont disposait le Judo Club ne représentait pas une grande surface. Cependant, quelque inter-clubs furent organisés.

-A partir de 1981/1982, l'équipement en tatamis s'est amélioré et l'agrandissement du COSEC a permis à la municipalité de mieux répondre aux demandes. Il est possible actuellement de disposer au moins d'une grande salle pendant trois ou quatre journées en manifestations Judo  Ju-jitsu suivantes:

Coupe municipale, fête du club, tournoi G.Ferrie, entraînements de masse.

Egalement, lorsque le calendrier d'occupation des salles du COSEC le permet, le comité directeur du JCV prévoit une animation inter-club pour ses plus jeunes pratiquants.